Il peut difficilement être question de rupture de confiance dès lors que le système frauduleux auquel le travailleur a reconnu avoir participé a été mis en place par les dirigeants de l’entreprise.
Il est difficile de reprocher à une seule personne, au demeurant clairement surmenée, un mode de fonctionnement qui a défailli à tous les niveaux. Même si elle a commis d’importantes négligences, ne sont, dans ce contexte, constitutifs de motif grave ni le fait de n’avoir pas assumé de manière rigoureuse la tenue et la gestion de la caisse, ni celui d’avoir, pendant deux ans et sans en avoir averti personne, abandonné la tenue du livre de caisse et les dépôts de l’argent en banque.